Un viaduc a changé ma vie + Un an avec Céline Boura

Découvrez dans cet article, l’aventure qui m’est arrivée fin mai 2018 et a bouleversé mon regard sur moi et sur mon business.

Mais avant, je suis très heureuse de vous partager le témoignage co-créé avec Céline Boura qui m’a accompagné durant 12 mois vers le Luxe d’être moi.

Le luxe de croire en moi

En janvier dernier, je terminais mon accompagnement d’un an avec Céline Boura, une chef d’entreprise sensitive, comme elle se définit. Avec elle je me suis donnée les moyens de connecter mon business avec mon âme. Rien de moins … Aujourd'hui, Céline m'a fait l'honneur de faire partie des 21 clients dont le témoignage se trouvent sur son site. Découvrez ce que j'ai vécu à ses côtés pendant un an et ce que cela a changé dans ma vie.

Il y a une semaine, j’étais tout en bas

Tout juste une semaine avant d'écrire ces mots, je flippais un max !

 

J’avais été cherché mon dossard quelques heures auparavant pour la course Eiffage du Viaduc de Millau. Mon co-équipier s’était occupé de nous choisir cette course car il savait que je m’entraînais et que ma première expérience de semi-marathon, en Suisse il y a 18 mois, m’avait plu.

En découvrant le dénivelé impressionnant que nous allions devoir franchir, j’ai blêmi.

Physiquement, j’ai commencé à trembler.

Émotionnellement, j’ai ressenti une peur terrible.

Mentalement, des pensées sombres ont commencé à m’envahir. Renoncer ? Rester au lit le dimanche matin, plutôt que de se lever à 6h pour s’équiper de la tête au pied, rouler 1h15 pour arriver à Millau, boire de la poudre infâme mélangée à de l’eau pour éviter les crampes et ne pas devoir courir sans savoir si je finirais la course ? C’était tentant … 

 

Mon co-équipier a vu que je n’allais pas bien. « Ca ne va pas ? ».

« Je me sens beaucoup trop petite pour accomplir ça » lui ai-je répondu.

 

Le demain à 9h j’étais sur la ligne de départ. Je suis partie la dernière. Derrière plus de 10.000 personnes.

23,7 km de moi à moi

Voici ce que j’ai écrit dans mon carnet en rentrant en avion de mon dernier séjour en France dont la course du Viaduc de Millau fut le point d’orgue.

 

Je rentre de Marseille.

La tête dans les nuages, je me sens pourtant bien les pieds sur Terre. Clairvoyante.

Ce voyage a confirmé mes intuitions et m’a donné de précieuses clés pour la vie que j’ai choisi de mener. Créer un business à mon image : Élégant – Bienveillant – Audacieux – Généreux.

Sinon, cela ne marche pas. Et la Vie me le renvoie immédiatement.

Ne pas faire les choses pour LES AUTRES. Les faire pour MOI. Parce que cela me met en joie. Juste ça !

Me donner le droit à l’essai, à l’erreur aussi.

A ralentir, à m’arrêter, à respirer, à me ressourcer.

Comme lors de cette course initiatique.

 

Courir seule au début, m’appuyer sur mon courage, la nature et ma foi. Monter. Monter. M’autoriser à m’arrêter. Et continuer. A mon rythme. Toujours. Reprendre des forces. Faire la vidange et puis y croire.

 

Voir le Viaduc et avancer.

En confiance. Sentir le vide en dessous. L’immensité, la grandeur, la beauté. Et avancer.

Puis le tournant. Les tambours jouent fort. C’est la fête. Je peux de nouveau sourire. Le soleil passe à travers les nuages qui jusque là me brouillaient la vue, et là c’est l’extase. 

 

Une descente de pure joie. J’avale les klomètres sans même les sentir. Je suis légère, radieuse, heureuse. Mon co-équipier est à mes côtés. Il me tend de l’eau et une barre de céréales. On reprend des forces, on fait quelques pas en marchant, on prend soin de nous et échangeons des regards soutenants et bienveillants avec d’autres coureurs. Nouveau ravitaillement collectif.

 

Une dernière côté mais elle ne me fait plus PEUR. Je regarde derrière moi et je vois tout le chemin parcouru. D’où je viens. Les mots me manquent. Nous arrivons près du village. Des passants nous encouragent, nous accueillent, nous félicitent. 

 

Un chemin de cailloux. Garder le rythme et ouvrir grands les yeux. La route descend fort et m’emporte. Je ne retiens rien. Je me laisse aller et dépasse ceux qui freinent leur élan. Moi je le suis. Je ris. J’écarte les bras comme une gamine qui fait l’avion. Je suis aux anges.

 

« Dernier kilomètre », nous dit une femme sur le bas-côté.

Mes genoux et mes pieds semblent en coton. Je flotte et mes yeux s’embuent. Une émotion venue de nulle part jaillit et transperce mon cœur : « Je suis fière de toi » me glisse ma petite voix. « Tu l’as fait ! ».

 

Je ravale mes larmes. Pas envie de ressembler à une madeleine sur la photo souvenir de l’arrivée !

Amorce du dernier virage. « On pousse un sprint ? » me lance mon co-équipier. 

Je m’élance avec légèreté et souplesse, comme si les 23,7 km n’avaient jamais existé.

 

3 heures et 5 minutes de leçon de vie et de cadeaux.

Mon co-équipier me prend dans ses bras pour me féliciter.

J’ai besoin de sentir la Terre. Je me couche sur le dos. Et là, je les sens monter : les larmes de la victoire et je les laisse me rafraîchir. Couchée sur la pelouse, je me sens si grande et en même temps si petite. Entre le ciel qui m’enveloppe et la terre qui me porte.

 

Les larmes sont devenues torrent et je m’accroche aux brins d’herbe pour ne pas me noyer.

Les flots s’apaisent et bercent maintenant ma petite Julie intérieure. « Je suis si fière de toi, si fière ».

 

Tout d’un coup, mon esprit sursaute.

Hop ! Je me lève d’un bond, les yeux encore encore tout mouillés.

Je marche jusqu’au tronc d’arbre le plus proche.

Et avec la plus grande application, j’effectue mes étirements.