Je suis en Algérie.
Je visite ce pays pour la première fois et j’en prends plein la vue.
6 jours de cours pour enseigner la sexologie avec mon collègue Pascal de Sutter.
Quand il m’a proposé ce périple, mon cœur s’est emballé.
Moi, voyageuse devant l’éternel, moi curieuse d’autres mœurs et d’autres architectures. J’ai dit oui et sauté à pieds joints dans ce voyage aux multiples facettes.
Si j’avais su qu’il me mènerait dans 3 villes différentes, qu’il me ferait prendre 6 fois l’avion en 6 jours, peut-être aurais-je refusé de faire ce voyage, prétextant que c’était beaucoup de trajets et de fatigue en perspective.
Mais mon coquin de collègue a omis de me communiquer cette information. Heureusement parce que grâce à cette tournée algérienne, j’ai découvert une vérité universelle.
Les lois universelles du bonheur amoureux et sexuel
Alors que je travaille sur la sortie de notre livre « Les douze lois universelles du bonheur amoureux et sexuel » à paraître le 2 novembre chez Robert Laffont, je croise des dizaines d’hommes et de femmes venus écouter notre vision de la sexologie aujourd’hui, ici en Algérie. Et là… magie …
J’en apprends autant d’eux qu’eux de moi.
Les femmes surtout me touchent.
Une complicité naît, des regards et des sourires qui en disent long, et finalement des grands éclats de rire quand j’aborde ce qui est universel en nous. A midi, je mange souvent avec plusieurs d’entre elles, et là je peux encore plus m’ouvrir à elles et écouter leurs confidences de femmes.
Médecins à la vie, elles sont avant tout des mères, des jeunes filles, des amantes et des épouses qui cherchent à réussir cette expérience folle et inédite d’être une femme aujourd’hui.
Une femme qui s’assume : dans son corps, dans son couple et dans sa vie professionnelle.
Une femme qui ose : poser des questions, remettre en question certaines vérités établies (par d’autres…).
Une femme qui aime : sa famille, ses enfants, son homme et ses proches. Mais à qui on a souvent oublié de dire qu’elle pouvait avant tout s’aimer elle-même.
Une femme qui cherche : de nouvelles façons de concilier le rôle que lui confie la société (ou sa belle-famille) et ses aspirations profondes.
Une femme… multiple
Dévoiler notre nature profonde
La beauté.
Telle est la nature des femmes.
J’admire sous les voiles, les visages pleins de douceur et les yeux plein de malice. J’admire sous les tenues traditionnelles les corps pleins de rondeurs féminines. J’admire la beauté intérieure aussi et la sagesse de celles sans qui ce monde s’arrêterait immédiatement de tourner si elles le décidaient.
D’un battement de cil, elles pourraient tout changer.
A la question que je pose habituellement aux participants pour expliquer le manque de désir provoqué chez la plupart des femmes par la fatigue : « Combien d’heures en plus travaillent les femmes que les hommes ? », savez-vous ce qu’un homme m’a répondu ?
8 heures
Il n’a pas cherché à faire semblant que les hommes aidaient ou en faisaient plus. Non, ici c’est normal. D’ailleurs toutes les femmes présentes étaient d’accord sur cette réponse, voire plus.
Quand je pose cette question en France ou en Belgique, la réponse est de 2h en moyenne (cela a été démontré par une étude scientifique réalisée dans le cadre des différences hommes-femmes).
Pourtant les femmes européennes trouvent cela déjà trop et mettent en place des mécanismes pour diminuer ce temps consacré principalement aux tâches ménagères et aux enfants : crèches, aide ménagères, électroménagers … mais surtout une meilleure répartition du travail entre les hommes et les femmes à la maison.
Toutes les femmes ont-elles le droit de devenir de parfaites petites jouisseuses ?
Vous savez qu’un de mes thèmes de prédilection est celui de « ne rien faire » et de devenir «une parfaite petite jouisseuse».
Ma théorie (basée sur mon observation personnelle et celle de mes patientes et des femmes de mon entourage) est qu’une femme qui profite, se pose et se repose et jouit de la vie (et du sexe !) devient une femme « meilleure ».
Point question ici de performance (pas meilleur QUE les autres), ni de morale ou de religion (pas meilleure pour atteindre un quelconque paradis), non, juste « meilleure » pour elle. Cet amour qu’elle s’offre à elle-même pourra rejaillir sur ses proches, son mari, ses enfants, ses amis, ses parents, ses collègues…
Et qui ne souhaite pas qu’une femme soit plus souriante, plus douce, plus aimante, plus énergique, plus désirante ?
Alors, votez avec moi pour le droit des femmes à la jouissance.
Pas la jouissance performance. La jouissance de ne RIEN FAIRE ou juste ce qu’elles ont ENVIE.
Sur ce, je vous laisse… Après avoir donné cours toute la journée, écrit cette newsletter et tourné des vidéos pour mes enfants sur whatsapp, je vais passer mon bikini et faire un plongeon dans la piscine de mon hôtel d’Alger.
En espérant bientôt y être rejointe par toutes les femmes de ce pays.
Julie